Peintres maudits. Frans Hals
Frans Hals
Les régents de l'Hospice des vieillards
Musée de Haarlem
Parmi les Régents, ce personnage à la figure d'ivrogne bonasse. Était-il favorable ou non au peintre en tutelle? Au moins celui-ci a-t-il une lourdeur humaine et un peu vulgaire, que l'artiste peint avec humour. Il aimait utiliser qu'une seule couleur forte, un rouge chaleureux se détachant sur des ocres et des bruns. La sobriété de la palette rehausse le goût de l'emphase qui se manifeste par le choix des gestes et des formes. Le peintre qui dérange les habitudes de la représentation traditionnelle, cherche à nous mettre dans la gêne, nul doute qu'il soit attiré par ce qui est morbide, par la peine et la mort, mais son art était sincère et fort, et d'une étonnante générosité humaine. Il avait le goût du clair-obscur, et une spiritualité tourmentée. Hals peut aller beaucoup plus loin que la familiarité ou la satire. Mais non jusqu'à la caricature.. Ils sont trop réels, ces visages sans grâce; ces silhouettes rigides font partie du monde où se débat Hals, plus durement que parmi ses compagnons de débauche. Lepeintre refuse la laideur et l'autorité de cet impitoyable tribunal des indigents. Figées dans une sorte d'éternité, les figures des régentes ont en définitive moins d'humanité profonde que d’autres peintres maudits.
La poissarde de Haarlem
La poissarde de Haarlem n'est pas seulement une sorcière grimaçante, ni un simple personnage que Hals rencontre dans les milieux qu'il fréquente. Elle est comme l'image de la vie du peintre, elle a le masque brutal et le rire grinçant de la vie, telle que la voit l'artiste.
Lucy. Hum, c'est pas moi !